Fortune de France
Fortune de France Tome I
Robert Merle
Mespech, Châtellenie
Les terres : Belles et bonnes terres de labour, des prés
très sains et de beaux bois de châtaigniers. Vendue 25 000 livres
tournois.
De l'autre côté de l'étang, entourant le château
il y a le potager, les arbres fruitiers, en contrebas pour qu'ils ne gènent
pas la vue, les noyers, dont ils tirent l'huile pour leur éclairage,
consommation et vente. Le verger et potager sont entourés d'une palissade
faite de pieux de châtaignier épointés et durcis au feu,
à l'intérieur des chausses-trappes en quinconce, pour éviter
les vols. Mespech donnait aussi du grain, du foin, de la laine, du miel, chair
de porc ou hongre de 2 ans.
Un cimetière dans un bout de champ pierreux recueille les gueux qui
sont tués.
Une carrière amené par Isabelle
de Caumont en dot est tenue (la carrière) par Jonas.
Cette carrière se situe le long du chemin qui mène aux Ayzies.
Après la peste à Taniès de 1554, la Frérèche
achète beaucoup de terre laissées vacantes. Mespech ainsi augmente
de la moitié sur le coteau de Taniès. Cet ajout comporte un
bois de châtaigniers.
Les jumeaux Benoît et Michèle Siorac préférant
rester à Mespech, au retour de Jean de Siorac en 1558, par acte notarié
lègueront à leur mort leur terre à Taniès si aucun
des deux ne se marient.
Mespech fait ses foins dans le champ des Hauts Prés, il démarre
à l'orée du bois en contrebas. Les neuf hommes se tenaient alignés
et se décalant d'une bonne toise avançaient en fauchant.